Les « Mysogénial » de retour à Labatut, ce 9 mars 2013 |
 Nous avons tous gardé en mémoire cette inoubliable soirée théâtre du 7 novembre 2008 à Labatut-Rivière. La découverte de la Compagnie des « Mysogénial » et de son « Balai Bourrelesque » fut un choc si plaisant que nous n’avions de cesse que d’accueillir une nouvelle fois nos trois comparses...
Ce fut chose faite ce samedi 9 mars ! Suite à l’invitation de « Labatut en fête » (invitation à laquelle elles ont fort gentiment répondu, malgré un agenda chargé) Valérie Gerbaldi, Arielle Guilbaud et Clara Villanueva nous ont fait le plaisir de présenter « La Boîte de Pandore ». Cette seconde pièce, après l’avant-première du 17 mars 2012 à Larreule, survole depuis lors la région Midi-Pyrénées avec un succès jamais démenti. La Culture ne draine pas foule, dit-on hélas trop souvent. Tel ne fut pas le cas ce samedi avec un public venu en nombre des villages voisins. L’effort fait en amont, sur la communication, et la notoriété de « Mysogénial » sont certainement pour beaucoup dans ce regain d’intérêt pour le théâtre… Â
Le « Balai Bourrelesque » mettait en scène trois femmes, quadragénaires, prêtes à « péter les plombs », soudainement confrontées à la triste banalité de leur vie et de son sinistre train-train quotidien. Thérapie désopilante pour un bilan sans concession !…
« La Boîte de Pandore » a pour fil conducteur la promenade dans les émotions de trois femmes. Eve (Arielle) qui, pour avoir croqué la pomme, vient d’être expulsée du Paradis. Eve tombe alors sur la Reine des Démons qui n’est autre que Lilith (Valérie). Rencontre qui tourne très vite à l’affrontement quand Lilith ose prétendre être la première femme d’Adam. Arrive alors Pandore (Clara) en provenance direct de l’Olympe, missionnée par les dieux et revendiquant, elle aussi, être la toute première femme de la Terre. Pandore traîne derrière elle une malle de belle dimension qu’il ne faudrait en aucun cas ouvrir…
Enfin, disons qu’il aurait fallu que le couvercle de la boîte de Pandore ne soit pas soulevé car, dès cet instant, tous les maux de la Terre vont se répandre et faire l’objet d’une comédie musicale, dans une cascade de sketchs savoureusement déjantés.
Clara Villanueva vient donc ici, avec un égal bonheur, d’accomplir un deuxième méfait puisqu’elle n’est autre que l’auteur et du « Balai Bourrelesque » et de « La Boîte de Pandore ». Belle récidive ! Les jurés que nous sommes exigent donc pour cela son acquittement immédiat, sous les applaudissements du jury.
Quant à Arielle Guilbaud et Valérie Gerbaldi, elles ne sont pas en reste puisque l’acte d’accusation fait de la première la talentueuse metteur en scène des dites pièces et de la seconde la responsable, tout aussi remarquable, des arrangements musicaux et vocaux. La sentence mérite, cela va de soi, une immédiate relaxe.
Il faut dire que nos trois comparses ont, par ailleurs, un très lourd passé qui plaide largement en leur faveur. Valérie, plus connue sous le nom de guerre de Valou, n’est-elle pas notamment le chef de la chorale Tou’Couleur, assignée à résidence à Larreule, tout comme Arielle et Clara. Toutes celles et ceux qui ont eu le privilège de franchir le seuil de la dite chorale peuvent affirmer que leur talent de musicienne et de chanteuses s’y épanouit pleinement. Le village de Larreule fut donc l’heureux creuset duquel nos trois comédiennes se sont extraites depuis 2006. Le nombreux public rencontré sur la route depuis ne s’en est jamais remis, tant il garde leur signalement en mémoire…
A l’instar de Maxime Le Forestier qui, dans le final de « Fontenay-aux-roses », nous avouait avoir été amoureux, pour la première fois, de… tout en pensionnat, je me dois de vous faire une confidence : après avoir connu « Mysogénial », c’est la toute première fois que je suis amoureux… de toute une Compagnie !…
Alain F.
Les photos ci-dessous, comme toutes celles présentes sur le site, sont à votre disposition et téléchargeables. Â
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